Le projet, secteur jeunes MJC Monistrol sur loire
1) Favoriser la connaissance et donc le respect de l’environnement :
En tant qu’autochtone des marches du Velay et de la Loire sauvage, nous bénéficions d’un cadre naturel privilégié. Il convient de varier les accès à cet espace et multiplier les temps de découverte de ces milieux naturels riches et variés qui nous entourent. Afin de de mieux appréhender la biodiversité avec laquelle nous partageons ces forets mixtes, rivières, ruisseaux, prairies…, les jeunes doivent prendre conscience que des petits gestes du quotidien permettent de préserver la nature et de lutter contre les gaspillages.
2) Favoriser l’éveil à la citoyenneté et la socialisation : De fait, chaque français majeur jouissant de ses droits civils et politiques est un citoyen. Dans les faits, avoir 18 ans et glisser un bulletin de vote dans l’urne tous les 2 ans ne peuvent suffire à résumer ce qu’est un citoyen. L’exercice de la citoyenneté est une démarche personnelle quotidienne, un processus long et complexe d’apprentissage et d’expérimentation qui commence avec la socialisation dès le plus jeune âge (l’enfant apprend à vivre en société et intériorise les normes et les valeurs) et qui opère toute la vie. Être citoyen c’est comprendre son environnement, les mécanismes de la société qui nous entoure, vouloir s’y intégrer et prendre part à son fonctionnement. Être citoyen c’est vouloir œuvrer au sein d’un collectif d’individus pour le bien commun et participer à la transformation sociale. Afin d’exercer pleinement sa citoyenneté, le jeune doit prendre conscience des rapports sociaux et de la place qu’il occupe dans la société. Il doit connaitre et comprendre les règles, les mécanismes, l’organisation générale qui régit le fonctionnement de son club, sa ville, sa région, son pays, l’Europe… Cet apprentissage doit lui permettre d’acquérir une vision éclairée de son environnement direct afin qu’il puisse apporter sa propre réflexion sur le monde, imaginer des solutions et agir collectivement pour la transformation sociale. Il doit expérimenter sa capacité à agir… La socialisation passe par l’établissement d’un règlement intérieur en concertation avec les jeunes, par la prise de décisions collectives et la mise en avant du rôle des plus âgés pour les plus jeunes par le biais du jeu et de projets communs. La vie en collectivité doit permettre au jeune d’agir en fonction de sa personne mais aussi en fonction du groupe au sein duquel il évolue. La mise en place de camps permet de mettre en application la cohésion et la socialisation.
2 bis) Favoriser l’autonomie et les initiatives individuelles : Il est important que chaque jeune ne soit pas un simple consommateur d’activités mais qu’il en devienne un « acteur » et qu’il développe ainsi son initiative individuelle. Il faut donc prendre un temps d’écoute et de dialogue avec le groupe en veillant à ce que chacun, si possible, s’exprime. Cette concertation doit être régulière ; nous devons inclure les jeunes dans les décisions et les choix qui les concernent : commission jeunesse, règles de vie, activités…
3) La laïcité comme ligne de conduite : Tout le monde doit être accueilli, seules les discriminations sont bannies. Il faut être garants des convictions personnelles de chacun dans le respect de la laïcité.
3 bis) Favoriser la mixité et l’intégration des personnes porteuses de handicaps : Il convient de faire attention aux stéréotypes, et que toute l’équipe pédagogique ait une réflexion sur la manière de présenter les activités. Les tarifs doivent permettre à tous de participer aux activités de la Kaz’ados. Quelles que soient son origine, son histoire personnelle ou familiale, ses difficultés, chaque enfant doit être accueilli dans le respect de ses besoins et de ses différences. L’organisation de journées inter-centres doit permettre des échanges entre les jeunes des différents villages alentours. Enfin, il faut adapter l’accueil pour les personnes porteuses de handicap.
4) L’expression artistique comme moyen d’émancipation : Au moment où l’école se recentre sur les apprentissages des enseignements fondamentaux, il apparait d’autant plus nécessaire de permettre aux jeunes d’explorer et de valoriser les potentialités d’imagination, de créativité, d’ingéniosité́ pratique… Les pratiques artistiques et culturelles offrent aux adolescents des appuis pour expérimenter et construire des identités, des postures, des goûts. Ces identités différentes leur permettent de s’affirmer à la fois individuellement et collectivement. L’un des traits de la sociabilité des jeunes générations est d’avoir des pratiques, en général collectives, qui échappent à l’encadrement institutionnel dans leur quête d’autonomie et leur besoin d’expérimenter par eux-mêmes. Dans le cadre des loisirs et de l’accompagnement des pratiques artistiques et culturelles en direction des adolescents, l’animateur doit trouver une position lui permettant d’être « absent » pour laisser aux adolescents des temps informels et la liberté d’explorer de nouveaux espaces. Mais il doit être en même temps présent, proposer aides et outils selon les besoins de chacun.
Actions à mettre en place envers le personnel.
Favoriser la formation et le suivi des personnes en formation : A la MJC, le travail en équipe est une priorité. Il découle d’une bonne connaissance de soi, de sa responsabilité, d’une volonté de s’intégrer dans le groupe. La réunion d’équipe doit être un moment et un moyen de régulation du projet pédagogique ; le travail d’équipe est un espace de formation, d’évaluation formative de chacun. Il faut favoriser la formation et l’apprentissage. L’animateur stagiaire est un animateur à part entière ; d’où l’importance de l’associer à la création du projet pédagogique.